Quand carrelage rime avec voyage

Les carrelages de ma salle de bains me font rêver quand je suis dans ma baignoire. À hauteur de mes yeux, une frise longue de quatre mètres vogue sur le mur en illustrant une vingtaine des plus célèbres voiliers de l’Histoire dont le Santa-Maria de Christophe Colomb.

Ces céramiques ont été créées et réalisées par mon artiste d’épouse quand nous avons fait construire notre maison. Que nous ont-ils fait naviguer en pensée sur des vagues savonneuses, nous, nos filles et nos petits-fils ! Moi qui n’ai jamais fait de bateau à voile, ils m’invitent à imaginer l’ivresse de la Route du Rhum, les embruns du Vendée-Globe, la griserie d’une traversée transatlantique. Imaginer ou alors lire.

Ces carrelages m’ont soudain porté ce matin vers des souvenirs de lectures océanes d’Olivier de Kersauzon qui souvent a non seulement gonflé les voiles de mon imaginaire mais aussi, peut-être même surtout, ramené mes pieds sur terre grâce à des réflexions d’une profondeur et d’une simplicité qui aident à traverser sereinement les remous ou tempêtes de la vie.

Comme celle-ci, par exemple, extraite de Promenades en bord de mer et étonnements heureux (éd. Cherche-Midi – 2016) : «… je suis moi-même bien indifférent au futur. Si on commence à s’inquiéter pour le futur, on perd un temps énorme. Il ne faut s’inquiéter que pour des choses qu’on peut vraiment changer, et moi, ma réalité d’action dans le monde d’aujourd’hui est bien faible. La seule chose que je puisse faire est d’essayer d’un petit peu moins nuire à mon prochain, au sens étymologique du terme, mais ça s’arrête là ».

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